Entendez -vous les canonnades ? Elles ne sont pas confinées, malheureusement.
Ce sont des exercices de tirs en plein air, dans la batterie de Bièvres situé dans le bois de Verrières.
Depuis plus d’un an, la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (D.G.S.I.), dépendant du Ministère de l’Intérieur, a reconverti cette ancienne batterie militaire en centre de tir. Cette activité occasionne malheureusement pour les habitants des communes de Bièvres, Igny et Verrières et les animaux du bois de Verrières une grave pollution sonore quotidienne.
Dès le début de l’année 2020, les riverains du bois de Verrières, les promeneurs ont entendu des tirs nourris, en rafales, occasionnant une pollution sonore très importante. On se bouchait les oreilles et les animaux du bois s’échappaient affolés. Ces tirs se répétaient tous les matins. Et ils durent encore !
Des habitants, des associations et les mairies se sont mobilisés pour informer, alerter.
Le Comité d’Action Bièvrois contre les Nuisances et pour la Défense de l’Environnement, DB118, et les Amis de la Vallée de la Bièvre ont adressé dès le mois de juin 2020 plusieurs courriers à la Préfecture de l’Essonne, au préfet de Région, aux ministères de l’Intérieur et de l’Environnement, pour accompagner les réclamations des Mairies. En dehors des accusés de réception, il n’y a eu aucune réponse.
Nous sommes malheureusement confrontés à un Ministère de l’intérieur qui ne daigne pas répondre. Alors qu’ils sont responsables d’une pollution sonore grave avec des conséquences sur la biodiversité dans une des rares forêts de la région parisienne.
Il y a deux à trois ans, La DGSI a fait des travaux de réhabilitation de cette batterie très dégradée, construite après la guerre de 1870 pour la défense de Paris. Nous regrettons tous que les stands de tirs n’aient pas été enterrés, comme cela a été fait dans le bois du Séminaire à Bièvres occupé par l’unité du Raid, dépendant également du Ministère de l’intérieur.
Les associations ne baissent pas les bras, nous continuerons à nous mobiliser pour éviter que ne s’installe cette importante pollution sonore si néfaste pour les habitants et la biodiversité de la région.