La Bièvre sort de sa gangue de béton rue Jean-Jaurès à Jouy.
Un manque d’information a conduit à une réaction d’incompréhension lors de la coupe des vieux peupliers qui occupaient les lieux. Puis les travaux de creusement du lit préparant sa mise à l’air libre ont commencé à dessiner son nouveau parcours, sinueux, attirant les curieux. Ces aménagements ne sont pas courants et peuvent étonner par leur ampleur. Les travaux de génie civil s’achèvent et vont permettre à la rivière de suivre son nouveau lit. Aménagé de façon à recréer au mieux le milieu naturel, par une restauration hydromorphologique, il va permettre à la biodiversité de se développer rapidement : enrochements, fosses de différentes profondeurs, méandres, zones d’accélération ou de ralentissement du débit d’eau, impasses à frayères, souches immergées, etc.
Les berges vont recevoir leur habillage de végétation hydrophile et la plantation d’une ripisylve permettant au site d’apparaître rapidement comme ayant toujours existé.
On peut noter que l’ancien « conduit » en béton restera en place pour deux raisons : d’abord pour minimiser les risques d’effondrement de la route et, ensuite d’augmenter la capacité d’expansion de crue.
D’autres aménagements vont se poursuivre, au delà la place de la gare, en direction du centre-village. À cet endroit, la Bièvre est déjà à l’air libre mais enfermée dans un chenal en béton qui empêche de la voir. Il sera nécessaire de le casser pour permettre d’y créer des berges et, là aussi, de façonner des méandres.
La Bièvre s’offrira bientôt dans sa continuité aux yeux des passants qui comprendront mieux alors le bénéfice de ces travaux.