La ligne 18 du Grand Paris Express, dont la construction est déjà réalisée en partie, jusqu’au CEA de Saclay, fait toujours l’objet de vives contestations.
Avant les vacances d’été, ce sont des maires de la zone agricole du plateau de Saclay et des agriculteurs qui ont écrit une lettre ouverte à la Première ministre Élisabeth Borne. Ils demandent la mise en tranchée partiellement couverte de 1200 m de la ligne, entre Villiers le Bâcle et Châteaufort, afin de préserver des conditions d’exploitation suffisantes pour les terres agricoles, en particulier les déplacements des engins.
Ce sont maintenant des scientifiques de l’université Paris-Saclay qui publient une étude remettant en cause les conclusions de la Société du Grand Paris (SGP) à propos de l’impact du tronçon ouest de la ligne sur la biodiversité.
La SGP et l’État, puisque ce sont eux qui sont à la manœuvre, resteront-ils une fois de plus sourds aux demandes légitimes des citoyens et de leurs élus du territoire ?
Rappelons que pour les associations locales, c’est l’ensemble de la ligne 18 qui est contesté pour son inadaptation et son coût socio-économique démesuré par rapport au besoin de transport sur ce territoire.
Des maires de communes du Plateau et les agriculteurs demandent de préserver les fonctionnalités agricoles
Huit maires de la zone agricole du plateau de Saclay et des agriculteurs ont exprimé, dans une lettre ouverte à la Première ministre, leur demande ferme pour que la ligne entre le CEA de Saclay et la gare de Saint Quentin Est soit en partie aménagée en tranchée semi-couverte pour permettre le maintien de l’exploitation des terres agricoles dans cette zone. Rappelons que c’est d’ailleurs ce qu’avait préconisé le rapport de l’enquête publique d’octobre 2021. La circulation des engins agricoles, qui serait empêchée sans cet aménagement, est en effet essentielle à l’exploitation de ces terres très fertiles.
Atteinte à la biodiversité
Des chercheurs et étudiants de l’université Paris-Saclay ont approfondi l’étude d’impact menée par la Société du Grand Paris (SGP) sur le tronçon de la ligne 18 prévu au sol entre Saclay et Châteaufort, et le verdict est sans appel ! L’étude d’impact de la SGP sous-estime très notablement les entraves que cette infrastructure constituera pour les corridors de biodiversité. Les chercheurs préconisent plusieurs solutions qui peuvent encore être mises en oeuvre pour préserver les continuités écologiques du plateau : passage en tranchée couverte (solution aussi soutenue par les agriculteurs et plusieurs maires) et passages à faune (écoducs ou écoponts). -> Pour en savoir plus
La Société du Grand Paris refusera-t-elle de prendre en compte ces modifications qui engagent l’avenir de notre région ?
On aimerait pouvoir répondre : Non !